Combien de km par jour peut-on envisager ?
Randonner à vélo est avant tout un plaisir, ne vous dégoûtez pas en vous infligeant des distances au dessus de votre niveau.
Pour débuter : entre 30 et 100 km par jour, en fonction du relief et de votre chargement.
Pédaler 5 heures par jour à 15 km/h est déjà bien pour un début. Si il y a du relief, vous en rattraperez pas en descente le temps perdu en montée. Si vous poussez votre vélo en montée, vous ne parcourrez que 3 km à l’heure. En descente, au delà de 30 km avec un vélo chargé, cela peut devenir dangereux.
Notre meilleur conseil : avant de prévoir une randonnée de 8 jours, faites un essai sur une journée. Si vous êtes épuisés après 30 km, cela n’est pas un problème, chacun son rythme, mais alors ne prévoyez pas plus.
Votre moyenne ne sera pas la même à vide ou avec 20 kgs de bagages : Si votre moyenne à vide est de 20 km/h, alors chargé, prévoyez une moyenne de 15 km/h sur le plat, et 10 km/h sur un parcours avec du relief.
Une remorque altère encore plus votre moyenne qu’une charge sur le vélo :
– du fait de son poids à vide
– du fait de son chargement (enfant(s) ou bagages)
– du fait de sa traînée aérodynamique
– du fait du frottement des pneus sur la chaussée
Une remorque altère votre moyenne à vide de 30 à 50% mais augmente considérablement l’agrément des passagers (enfants), et renforce la sécurité si le chargement total est très lourd.
Quelles routes ?
Rouler sur une nationale encombrée de poids lourds est tout sauf agréable et potentiellement dangereux. Achetez des cartes IGN Top 100, 1cm = 1 km, apparaissent en blanc toutes des routes départementales et communales très peu fréquentées en marge des grands axes.
Encore mieux : les Véloroutes et Voies Vertes (http://www.af3v.org/) sont des itinéraires fléchés et bien sécurisés.
Les chemins de halage des canaux présentent l’avantage d’être plats, et les canaux sont souvent bordés d’arbres donc ombragés (très important en été, surtout avec des enfants !)
Mais tous les chemins de halage ne sont pas revêtus, et randonner sur des cailloux est vite désagréable en plus de vous faire risquer la chute. Un texte du début du siècle précise que « nul ne peut si ce n’est à pied circuler sur les chemins de halage », cette loi avait du sens quand les péniches étaient tractés par des chevaux et est bien entendu totalement obsolète aujourd’hui. Elle est toujours en vigueur mais n’est bien entendu plus appliquée. Au contraire Voies Navigables de France (VNF) cherche à valoriser le patrimoine fluvial en favorisant la randonnée cyclo sur les berges.
Accéder à son parcours
Les entrées de ville sont souvent un cauchemar pour les cyclistes. (quoique de plus en plus de villes ont récemment aménagé des voies cyclables permettant de relier le centre et la campagne).
Pour vous rendre sur votre lieu de départ, le train est souvent une bonne solution :
Un vélo est considéré comme un bagage à main dans tous les TER. Certains Corails prennent aussi les vélos, Certains Teoz et TGV prennent les vélos moyennant une réservation d’un montant de 10€.
Règle de base : évitez les heures de pointe, il est arrivé que des randonneurs ne puissent pas accéder au train car celui-ci était bondé.
Règle de base n°2 : attention aux correspondances car les gares françaises sont mal aménagées. Vous devrez porter votre vélo et votre bardas dans les escaliers des passages souterrains. Pour éviter le stress, évitez les correspondances de moins de 10 minutes.
Certains chefs de gare des petites gares acceptent de vous faire traverser les voies.
Accéder en voiture est une solution qui impose un parcours en boucle pour revenir à la voiture au point de départ. Autre solution : l’un des randonneurs se dévoue pour retourner en train chercher la voiture…
En avion, l’emport des vélos dépend des compagnies. Il peut être gratuit ou représenter un surcoût exorbitant. Attention à l’état dans lequel vous récupérerez votre monture.
Dernière solution, onéreuse mais très pratique : expédier votre vélo par transporteur sur votre lieu de départ.
En France ou à l’étranger ?
Les Pays-bas, la Belgique Flamande, le Danemark, l’Allemagne sont des paradis pour les cyclo-randonneurs. Tout est prévu pour eux, y compris les infrastructures, les gares, campings, hôtels, etc. Ailleurs, y compris en France, c’est beaucoup moins évident et il faut choisir attentivement son itinéraire à l’avance.
Hors d’Europe, c’est vite l’aventure : les routes du Maghreb sont une hécatombe, la loi du plus fort s’applique et dans cette hiérarchie, le vélo est tout en bas : pousse-toi ou je t’écrase. Y compris sur les axes secondaires.